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Accueil du site / Brennilis et ses déchets / Brennilis / Brennilis : incendie à la centrale nucléaire. Toujours inquiétant en milieu radioactif

La nouvelle vient de circuler hier après-midi : incendie à la centrale nucléaire de Brennilis dans l’enceinte réacteur. Un incendie dans un site nucléaire n’est jamais anodin par la menace de dispersion radioactive qu’il peut provoquer.

Les premières infos trouvées sur Internet indique que l’incendie a débuté après 15h30 et aurait pris fin vers 17h30. Des personnes ont été évacuées au nombre de 4 selon France Bleu et 9 selon Ouest-France et ont respiré des fumées. D’après l’ASN, elles ne seraient pas contaminées.

Quel empressement à démentir si rapidement toute possibilité de contamination lors d’un incendie dans un milieu bourré de produits radioactifs !. Au minimum une analyse radiologique des particules émises par les fumées est nécessaire pour écarter toute risque de contamination. Espérons pour ces personnes qu’elles ne le seront pas car un microgramme de plutonium suffit à vous filer un cancer mortel. Mais sans doute vivront-elles jusqu’à la fin de leurs jours dans la peur d’avoir inhalé une de ces particules maléfiques.

L’article de France Bleu mentionne que d’après le communiqué de la Préfecture du Finistère : "Un tronçonnage de pièces métalliques serait à l’origine de l’incendie". Ces pièces métalliques sont probablement celles des échangeurs, à haut risque de contamination. SDNCornouaille avec 6 autres associations avaient déposé un recours en Conseil d’Etat en 2011 puis en 2013 un référé pour s’opposer notamment à cette découpe des échangeurs car d’après des documents internes à EDF, c’était l’option qui exposait le plus les travailleurs.

Le directeur de cabinet du préfet du Finistère M. Montet-Jourdran affirme : « les fumées seraient contenues à l’intérieur du dôme, lui-même équipé de moyens de filtration des éléments radioactifs ».

Quelle autorité sur les fumées consignées à rester sous le dôme du réacteur ! Cela rappelle la communication sur un nuage venant de Tchernobyl que la France avait arrêté à la frontière. Eh oui, il faut d’abord rassurer la population que rien n’a pu s’échapper à l’extérieur.

Pourtant le bâtiment réacteur n’est pas totalement étanche et espérons que les filtres n’auront pas été enlevés parce que colmatés comme cela s’est déjà produit. Et même en place, les filtres ne peuvent arrêter le tritium, hydrogène radioactif, fortement présent dans les déchets de la centrale en démantèlement et qui a pu être libéré lors de cet incendie suivant les matériaux qui se sont consumé.

Les communiqués d’EDF et de l’ASN sont laconiques et peu explicatifs. Le seront-ils un peu moins dans les jours à venir ? Lors de l’explosion du four de fusion de déchets radioactifs en 2011 sur le site nucléaire de Marcoule, l’exploitant avait communiqué des chiffres minimisés sur l’activité des déchets radioactifs.

Obligée de subir, la population est en droit de savoir : quelles quantités ont été rejetées lors de cet incendie ? Par le passé, EDF lui a caché les quantités énormes de rejets radioactifs.

(voir l’article Brennilis : 44 ans d’illégalité en toute impunité

Le nucléaire est une technologie inacceptable qui fait peser des menaces permanentes sur la population, son environnement et sa santé.