Le 17 juin 2010
Communiqué Energie du 14 juin 2010
Le collectif B10 (*), composé d’associations des quatre départements bretons, s’est réuni samedi dernier à Brest pour préparer sa participation à la conférence régionale de l’énergie qui se tiendra début juillet à Rennes. Malgré la demande exprimée au Préfet de région, seules deux associations (des Côtes d’Armor et d’Ille-et-Vilaine) ont été conviées aux travaux préparatoires à cette conférence. Le collectif déplore qu’aucune association des deux autres départements n’ait été invitée ! La construction d’une nouvelle centrale thermique d’appoint ne semble plus être d’actualité ni à Ploufragan ni dans les Côtes-d’Armor. Par contre elle est fortement envisagée en Finistère d’où le lieu de la réunion du collectif. Le collectif souligne l’incohérence qu’il y aurait à créer une nouvelle unité de production électrique, évoquée par le Préfet de région et le Président du Conseil régional, et ce quel que soit son lieu d’implantation, à moins que ne soit préalablement décidés la fermeture de réacteurs nucléaires et le renoncement au renouvellement du parc. D’une part, on ne dilapide pas plus de 100 millions € aux seules fins de faire face à une centaine d’heures annuelles de pics de consommation, alors même que les moyens de maîtriser ces pointes existent : au-delà du seul dispositif Ecowatt, on peut citer le rétablissement renforcé de tarifications incitatives (EJP – effacement jour de pointe – Tempo, Heures Creuses-Heures Pleines), ou encore le recours à de nouvelles technologies (l’effacement diffus par les boîtiers de type Voltalis, compteurs évolués…). D’autre part, on ne peut pas non plus prétendre construire une centrale pour rendre la Bretagne plus autonome en énergie en ayant recours à des ressources importées, fossiles en voie d’épuisement, et de surcroît très fortement émettrices de gaz à effet de serre, en contradiction avec les objectifs français européens et mondiaux de réduction de nos émissions. Le sens de l’histoire commande de mettre en place de puissants programmes de maîtrise de la demande d’électricité, notamment par une politique d’abandon de toute forme de chauffage électrique, et de développer les ressources de nos territoires dans un réseau repensé, permettant la collecte de toutes les productions décentralisées et leur répartition. Ainsi par exemple, le Pays du Mené en Côtes d’Armor nous esquisse-t-il le chemin à suivre…
(*) CURC 22 (Collectif urgence réchauffement climatique) et CANE (Côtes-d’Armor Nature environnement) pour les Côtes d’Armor AE2D (Agir pour un environnement et un développement durables), RIAC Breizh (Réseau d’information et d’action climat en Bretagne) et Sortir du nucléaire Cornouaille pour le Finistère. Collectif Ille-et-Vilaine sous Tension et CURC 35 (Collectif urgence réchauffement climatique) pour l’Ille-et-Vilaine Sortir du Nucléaire 56 pour le Morbihan