Le 1er juin 2004
Rassemblement pour la relance de l’éolien en Bretagne à Quimper le Samedi 12 Juin 2004 devant la prefecture
Le département du Finistère produit moins de 5% de sa consommation électrique, alors que son potentiel en énergies renouvelables est considérable. Or, malgré l’engagement de la France d’ici à 2010 d’implanter 10 000 MW éoliens (environ 150 MW installés en 2003), de nombreux projets n’aboutissent pas. Aussi en avril 2003, Sortir du nucléaire Cornouaille a décidé d’interpeller le préfet du Finistère au sujet du projet d’implantation du parc éolien de Melgven.
Monsieur le Préfet,
Vous avez récemment émis un avis défavorable au sujet du parc éolien envisagé sur la commune de Melgven. Autant le préciser tout de suite, nous avons été profondément déçus par cette décision. L’association " Sortir du nucléaire Cornouaille " a étudié le dossier d’enquête publique, a considéré le projet tout a fait pertinent et n’a pas trouvé d’arguments plausibles dans la prose des opposants.
De plus, vous n’êtes pas sans savoir que le commissaire-enquêteur et le Conseil municipal de Melgven ont, quant à eux, émis un avis favorable. Un constat s’impose : malgré un certain nombre de projets crédibles, l’énergie éolienne piétine dans notre DEPARTEMENT. Cet état de fait est assez incompréhensible pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le Finistère produit moins de 5% de sa consommation électrique.
Ensuite, une directive européenne volontaire impose à tout membre une part de 21 % d’énergies renouvelables au niveau de sa consommation électrique d’ici à la fin de la décennie. Ceci supposera l’implantation de 5000 MW éoliens selon le Ministère de l’Industrie, 10 000 MW d’après l’ADEME. Or, le total installé avoisine seulement les 200 MW en France, qui est pourtant second potentiel éolien de l’UNION EUROPEENNE. Nous sommes donc très loin du compte.
De surcroît, les enquêtes d’opinion nous apprennent que l’énergie du vent est plébiscitée par une très forte majorité de la population. On ne peut pas en dire autant de l’industrie nucléaire qui fait l’objet d’une défiance certaine et ce, tout particulièrement dans notre département. Ce n’est pas le coût du démantèlement de la centrale de Brennilis qui va changer la donne, bien au contraire. Enfin, les Aérogénérateurs ne produisent pas de déchets radioactifs et n’émettent que très peu de gaz à effet de serre. Sans oublier le nombre d’emplois qui, à production égale, est bien supérieur dans le domaine de l’éolien que dans celui des centrales thermiques, classiques et nucléaires. Compte tenu de tous ces éléments, la filière mérite la reconnaissance d’utilité publique. Selon la presse, ce sont des arguments paysages qui ont motivé votre prise de position.
Sachez que des éoliennes encore plus puissantes sont installées à Bouin (Vendée) et, d’après les informations à notre disposition, elles sont bien acceptées par la population. En outre, de nombreux équipements sont plus disgracieux que des éoliennes. Nous pensons plus particulièrement aux lignes à haute tension, aux antennes - relais de téléphonie mobile et aux châteaux d’eau. Ces installations n’ont pourtant pas fait l’objet d’un sujet aussi régulier de la part des autorités préfectorales. Pourquoi ? Les trois éoliennes prévues à Melgven sont en mesure, chaque année, de fournir 15 à 20 millions de kWh. Si le projet en question et définitivement abandonné, suite à votre intervention, qu’envisageriez -vous, en terme d’énergies renouvelables et / ou d’économies d’énergies pour compenser cette production d’électricité propre.
Nous voulons du concret ! Force est de constater qu’entre les paroles et les actes, il y a en France un décalage important concernant les énergies renouvelables et les économies d’énergies. Nos élus, tant nationaux que locaux, prononcent de très beaux discours. Sur le terrain, les bâtons dans les roues- voire dans les pales- sont les pains quotidiens des promoteurs de ces énergies renouvelables. Nous sollicitons auprès de vous une rencontre afin de discuter, de manière plus approfondie, des différents points contenus dans cette lettre.
Dans l’attente d’un rendez-vous, recevez , Monsieur le Préfet, nos salutations citoyennes.
La réponse peu convaincante de Monsieur le Préfet nous a été faite début avril. Aussi nous avons proposé de mobiliser la population en faveur des énergies renouvelables et plus particulièrement de la filière éolienne.
Nous vous invitons à signer et faire signer la pétition [texte ci dessous] "vive l’énergie éolienne" et à participer au rassemblement qui aura lieu SAMEDI 12 JUIN à 15h devant la préfecture du Finistère.
Monsieur le Préfet,
Compte tenu des éléments suivants :
* Le département du Finistère produit moins de 5% de sa consommation électrique alors que son potentiel en énergies renouvelables est considérable. * Afin de respecter la directive européenne sur la promotion de l’électricité produite à partir de source d’énergies renouvelables, la France a comme objectif d’ici 2010 d’implanter 10 000 MW éoliens (environ 150 MW installés fin 2003). * L’énergie éolienne est la filière de production d’électricité qui a le plus faible impact écologique. * Les arguments des opposants (particuliers, associations, élus, administrations) sont peu convaincants en regard des gaz à effets de serre et des déchets nucléaires évités. * L’énergie éolienne est plébiscitée par une très forte majorité de la population et plus spécialement par les riverains des installations existantes. * La population du Finistère est connue pour sa grande hostilité à l’énergie nucléaire. * Le coût annoncé du démantèlement de la centrale nucléaire de Brennilis (1985-2018) est de 480 millions d’euros. Sa production (1967-1985) s’est élevée à 6,235 milliards de kWh. La même somme investie dans l’éolien, c’est une production d’environ 24 milliards de kWh en 20 ans, si nécessaire, des équipements facilement démontables, et la création de nombreux emplois.
NOUS VOUS DEMANDONS, POUR DES RAISONS DEMOCRATIQUES, ECOLOGIQUES ET SOCIALES, DE FAVORISER LE DEVELOPPEMENT DES ENERGIES RENOUVELABLES EN GENERAL ET DE LA FILIERE EOLIENNE EN PARTICULIER.
Ergué-Gabéric : depuis le mois de juillet, la Bluecar (voiture électrique) conçue par Bolloré est homologuée par les Mines. Elle peut ainsi être testée par d’éventuels partenaires industriels. Ouest France, page 9
Super, y a plus qu’a construire les éoliennes et autres machines non poluantes, pour produire l’électricité qui elle chargera les batteries de l’ami de « l’Agité » M. Bolloré.
Et que vivent longtemps les bougies d’intelligences.
Merci de votre visite Jean.
Skapad
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mardi 11 décembre 2007 (13h10) :
Le new-look de l’éolien américain
Le new-look de l’éolien américain A la ville : des éoliennes rondes, silencieuses, puissantes et légères sur des toits d’immeuble. A la campagne : des sites de production capables de fournir l’électricité quand le client en a besoin, et pas seulement quand le vent souffle. L’éolien US compense son retard par rapport à l’Europe (on ne parle pas de la France, là) en peaufinant les détails.
Il y avait déjà les toîts végétaux pour absorber les chocs thermiques et réguler la température dans les bâtiments ; les classiques toîts couverts de panneaux solaires qui assurent l’autonomie électrique de l’immeuble, et parfois même expédient des excédents de courant sur le réseau général ; il y a désormais les toîtures éoliennes (rooftop wind systems), imaginées par des ingénieurs et des architectes fanas d’énergies renouvelables adaptées au milieu urbain.
L’idée n’est pas complètement nouvelle, puisque le premier projet date de 1976, à New-York. Elle décolle maintenant car les technologies et les matériaux ont progressé. Chicago, qui facilite ce genre de projets par une vigoureuse politique d’incitation, est une des villes où fleurissent en altitude nombre de ces nouvelles éoliennes couchées en forme de double hélice ADN. D’autres ressemblent à des batteurs à œufs. Toutes sont conçues pour le secteur résidentiel ou des immeubles de bureau.
Bil Becker, professeur à l’université de l’Illinois, fondateur de la société Aerotecture International a développé l’une de ces éoliennes urbaine. Sur une terrasse de Chicago, il explique sa démarche et montre ses produits dans cette vidéo (en anglais) :
Les produits de la société californienne PacWind sont esthétiquement différents, mais également conçus pour des maisons ou des immeubles. Comme la compagnie britannique Quiet Revolution, les entreprises européennes, spécialisées depuis longtemps dans ce qu’on appelle en France "le petit éolien", ont déjà trouvé leur niche sur le marché US. Le Nobel d’Al Gore et l’éveil croissant des Américains aux problèmes du réchauffement climatique ne feront qu’accélérer le mouvement.
A une échelle très différente, puisqu’on passe des kilowatts résidentiels aux centaines de mégawatts industriels des "fermes à vent", une innovation considérable affranchira peut-être l’énergie éolienne de son principal handicap : son manque de flexibilité par rapport à la demande. Une jeune société américaine du Massachussets, General Compression, semble avoir partiellement résolu le problème. Elle a mis au point un moulin qui ne produit plus de l’électricité, mais… de l’air comprimé.
Aujourd’hui, les sites oliens produisent de l’électricité quand le vent souffle. Parfois, tout va bien, notamment sur les zones bénéficiant d’un apport en vent régulier : par exemple, off shore. Mais selon les lieux, il y a des décalages gênants : l’été, la demande est plus importante à midi à cause des appareils d’air conditionné tournant à plein régime, précisément quand le vent, lui, se repose en attendant de repartir le soir. Tant pis également si les usines et les foyers commencent à pomper vers 8h du matin, quand justement la brise retombe après une nuit d’activité débridée.
Malheureusement, l’électricité ne se stocke pas. Les centrales thermiques ou nucléaires s’adaptent, en réduisant ou augmentant leur production. Jusqu’à présent, les centrales éoliennes ne pouvaient pas les imiter. Sauf à stocker l’énergie sous forme d’air comprimé, dans de gros réservoirs, pour la réutiliser aux heures de pointe. Mais l’opération est coûteuse en énergie, car elle nécessite des compresseurs… électriques. Il faut croire que l’augmentation du prix du pétrole et du gaz rend tout de même la manip intéressante, car elle se pratique en Alabama, et bientôt en Iowa ("To catch the wind".)
La start-up du Massachusset a eu l’idée de modifier l’éolienne traditionnelle. A l’intérieur de la nacelle (la boîte en haut du mât attachée aux pales) se trouve en principe un générateur. General Compression l’a remplacé par un compresseur d’air. L’air comprimé est évacué par le mât vers un réservoir souterrain, ou simplement un réseau de canalisations. Le réservoir relargue ensuite l’air vers des turbines installées à proximité. Cette centrale électrique peut être conçue pour produire du courant envoyé sur le réseau au moment où il vaut le plus cher, ou bien fournir en énergie un groupe d’usines construites sur place, pour éviter les classiques déperditions d’électricité liées au transport.
General Compression assure que son procédé peut être adapté à n’importe quelle ferme éolienne existante, à condition de disposer d’un peu d’espace autour pour construire le réservoir et la centrale. Certes. Mais on imagine mal les opérateurs des wind farms en activité démonter leurs nacelles pour remplacer les générateurs par des compresseurs. L’avenir de ce nouveau procédé réside sans doute dans les futurs sites éoliens, aux Etats-Unis, en Europe ou ailleurs, en promettant aux exploitants une bien meilleure rentabilité de leurs parcs électriques.
Au delà des rêves d’expansion de la jeune entreprise - dont visiblement les managers voient très grand en proposant de prendre en charge la conception de parcs de 1000 mégawatts et la gestion de contrats de production sur 20 ans- on a peut-être enfin trouvé LA manière de réaliser le rêve de "l’économie hydrogène" prônée par Jeremy Rifkin.
Les piles à combustibles, ça vous dit quelque chose ? Fonctionnant à l’hydrogène, seule manière de stocker les énergies renouvelables ? Une hydrogène garantie sans CO2, sans particules polluantes, sans rien de sale si elle est générée par catalyse à partir d’eau et d’électricité ? Rifkin voyait ça possible grâce à l’énergie éolienne, si la transformation en hydrogène avait lieu au pied même des turbines, pour éviter des transports ridicules et coûteux. Et justement, General Compression suggère quelque chose d’approchant sur son site web.
* Le coût annoncé du démantèlement de la centrale nucléaire de Brennilis (1985-2018) est de 480 millions d’euros. Sa production (1967-1985) s’est élevée à 6,235 milliards de kWh. La même somme investie dans l’éolien, c’est une production d’environ 24 milliards de kWh en 20 ans, si nécessaire, des équipements facilement démontables, et la création de nombreux emplois.
bonjour
cela représenterai combien d’éoliennes et d’emploi,, ???
A BIENTOT
JEAN