Le 16 mai 2014
Communiqué du 16 mai 2014 de la Fédération anti-nucléaire Bretagne
Les récents articles dans la presse concernant le missile M51, « essai probable avant la fin de l’année » ou « secret défense avec le bateau livreur », ne se veulent-ils pas vitrine publicitaire pour ladite technologie parée de « secret » ?
La Fédération anti-nucléaire Bretagne réaffirme que les préparatifs autour de ce missile dépendent d’un programme qu’elle a toujours rejeté. Présenté parfois comme faisant partie de la dissuasion nucléaire (Bernard Rogel) ou comme arme à utiliser « sur un champ de bataille » (J. Chirac 2006), le M51 reste un projet coûteux, dangereux, inutile et en violation du Traité de Non Prolifération Nucléaire.
Coûteux en effet : 3,5 milliards d’euros par an pour ce projet et quant à l’essai raté de 2013, plus de 120 millions d’euros, alors qu’on nous répète à l’envie que la France doit réduire ses dépenses. Et curieusement, on ne parle jamais de l’essai raté d’avril 2009.
Dangereux : dans la préparation elle-même de ce programme en Polynésie (mise au point des ogives TN75 destinées à équiper les M51), en France dans la préparation des ogives et leur charge atomique, et plus encore dans le danger que représente le nucléaire - destruction ou pollution de continents entiers - sans parler de la vulnérabilité d’un site comme celui de l’île Longue.
Inutile : « les armes nucléaires n’aideront pas à répondre aux désordres du monde du XXIème : le terrorisme, la crise économique et financière, la pollution et le réchauffement climatique, la pauvreté, les épidémies … » affirme Paul Quilès (ancien ministre de la guerre).
en violation avec le TNP (Traité de Non Prolifération) que la France a ratifié et qui l’oblige à s’engager dans la voie du désarmement nucléaire.
La Fédération antinucléaire de Bretagne en ce qui concerne le nucléaire militaire demande :
l’arrêt immédiat de l’exploitation de l’énergie nucléaire dans le domaine militaire tant pour la propulsion que dans l’armement,
l’arrêt des programmes de recherche et de développement de technologie nucléaire militaire.
Elle tient à saluer l’initiative de la Norvège qui a réuni en 2013 les représentants de 130 pays (non possesseurs de la bombe) à Oslo dans une conférence sur les conséquences humanitaires d’une utilisation de l’arme nucléaire. Les 5 puissances du Conseil de Sécurité dont la France l’ont boudé jusqu’à présent. Une deuxième conférence a eu lieu cette année en février 2014 au Mexique. Un espoir pour le désarmement nucléaire ?
Contacts presse : Marie Nicolas 06 72 50 89 14 / Alain Rivat : 06 65 72 31 66
La Fédération Anti-nucléaire Bretagne a été constituée le 27 octobre 2012 à Pontivy. Elle a pour but de structurer et d’amplifier l’action régionale du mouvement anti‑nucléaire breton, et d’agir pour l’arrêt immédiat du nucléaire.
Fédération Anti-nucléaire Bretagne 6 rue de la Tannerie – 56000 VANNES
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